Quelles solutions pour mettre en œuvre des projets en faveur de la biodiversité ? Découvrez les fiches pratiques réalisées par le département et le CAUE de l’Ariège à qui nous adressons nos remerciements pour ce partage.
La biodiversité recouvre l’ensemble des milieux naturels et des formes de vie ainsi que toutes les relations qui existent entre les organismes qui les composent et leurs milieux de vie. La favoriser est un enjeu local et global qui est pris en compte au niveau mondial et qui se concrétise en France dans la stratégie nationale pour la biodiversité.
Ces politiques deviennent centrales pour les communes. En effet, celles-ci concentrent une mosaïque d’espaces qui accueille autant de milieux diversifiés propices au développement de la biodiversité. Ils constituent des écosystèmes dont les bienfaits pour l’humain sont appelés services rendus par la nature ou services écosystémiques et se déclinent selon trois axes :
Communiquer sur vos actions : faire comprendre et donner envie d’agir !
Les outils de communication (affiches, panneaux, mobiliers, pages web, articles de presse, journées d’information, actions de sensibilisation du public scolaire, valorisation des initiatives citoyennes...) sont nécessaires pour que les habitant·es comprennent et s’approprient ces actions.
Faire connaître (grand public, scolaires, touristes...) les richesses de notre patrimoine naturel permet de mieux faire comprendre l’intérêt de conserver et de favoriser la biodiversité de façon générale. La nature est un atout fort et la population y est de plus en plus sensible.
Le bâti constitue un écosystème insoupçonné qui accueille beaucoup d’espèces animales et végétales : murs, charpentes, couvertures constituent autant d’habitats potentiels pour la faune et la flore spontanée (plantes qui poussent naturellement dans les fissures des murs, routes et trottoirs).
Qu’il s’agisse d’eau courante (cours d’eau, canaux, fossés), d’eau stagnante (abreuvoirs, lavoirs, mares, prairies humides permanentes ou temporaires) mais aussi d'eau souterraine (nappes phréatiques et alluviales), ces milieux constituent notre réserve en eau. Ils abritent une faune et une flore diversifiées et jouent un grand rôle dans la lutte contre le réchauffement climatique et son cortège de risques naturels induits.
L’eau est un élément qui circule aussi bien en surface que sous terre. Si on peut agir localement sur la gestion de l’eau dans sa commune, il ne faut pas perdre de vue que l’eau doit être gérée globalement à l’échelle du bassin versant. Chacun des milieux aquatiques possède son propre rôle et ils interagissent entre eux. La compréhension de ces processus est un préalable nécessaire pour la mise en œuvre efficace de toute intervention. Ainsi, les zones humides possèdent des fonctions particulières (hydrologique, climatique, réservoirs de biodiversité et de filtre naturel) qui rendent de précieux services (gestion de la ressource en eau, développement économique et socio-culturel).
Les espaces verts représentent une part importante de la superficie des communes : parcs, jardins, parterres fleuris, ronds-points, haies, stades, cimetières, bords de route... Ils procurent du cachet aux villages et rendent le cadre de vie agréable. Ils constituent des réservoirs de biodiversité et des corridors indispensables pour connecter les milieux naturels entre eux. Ainsi, les municipalités, avec l’aide des habitants peuvent facilement contribuer au développement de ces espaces et favoriser la biodiversité. La loi Labbé, qui n’autorise plus les collectivités à utiliser des produits phytosanitaires pour l’entretien des espaces verts est une bonne opportunité de préserver la biodiversité ainsi que la santé des habitant·es et des agent·es d’entretien.
L’ensemble des espaces qui ne sont pas à proprement parler dans les centres-bourgs et différents des espaces verts rentrent dans cette catégorie. Ils constituent un maillage de secteurs peu ou pas entretenus (friches, broussailles), d’alignements d’arbres, de bosquets ou de vergers mais aussi d’abords d’infrastructures routières (routes, ronds-points, parkings) ou pédestres (sentiers, voies vertes). Ils assurent un rôle de transition avec les secteurs urbanisés, de corridor, de refuge pour la biodiversité et de continuité écologique pour les espèces forestières.
Pour les habitant·es, l’exposition à un environnement naturel a de multiples effets positifs sur le bien-être et la santé physique et mentale des enfants comme des adultes. Diverses études montrent qu'au contact de la nature des changements notables sont observés chez les personnes : diminution du stress, de l’anxiété, de la dépression et de l’hyperactivité accompagnée d’une amélioration de la concentration, des apprentissages, de la mémoire et de la créativité. La mise en place d’actions simples et relativement peu coûteuses, comme la végétalisation et la désimperméabilisation des cours d’écoles et des villages, la plantation des pieds de murs, la création de jardins partagés, la création d’espaces plus naturels gérés de façon extensive ou la formation des citoyen·nes aux pratiques basées sur la nature, permet de favoriser le bien-être et la santé de l’ensemble de la communauté tout en favorisant la biodiversité.
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