Comment mieux communiquer sur mes nouvelles pratiques environnementales ?

Retour sur l'atelier mené aux Assises du Cadre de la Vie

Face aux problématiques environnementales actuelles et dans l’espoir d’entamer la transition écologique, les communes françaises doivent se plier à de nouvelles réglementations concernant leurs aménagements paysagers. Mais certains habitants réticents au changement peuvent percevoir ces modifications d’un mauvais œil.
Alors face à ces contestations, comment peuvent s’organiser les acteurs publics pour mieux communiquer sur leurs démarches environnementales ?

Écouter et rester ouvert au dialogue

Cet échange entre des acteurs du terrain a permis de déceler plusieurs bonnes pratiques mises en place. On peut notamment citer le dispositif EVE (Élus à Votre Écoute) mis en application à Castelnaudary. La ville organise tous les samedis matin une permanence, durant laquelle les habitants peuvent venir exprimer leurs contrariétés (peu importe leur nature) aux élus de la commune. Ce dispositif permet aux habitants de faire part de leur mécontentement et d’obtenir une réponse de vive voix. Cela contribue significativement à réduire les incompréhensions et les tensions.

Ce que cette initiative et toutes celles présentées lors du débat mettent en lumière est l’importance du dialogue et de la médiation avec les habitants. En effet, comment leur reprocher de ne pas comprendre un projet si aucune explication sur ses ressorts n’a été opérée ? Cette médiation peut également prendre appui sur le public scolaire, excellent vecteur de communication.

Concerter, agir en transversalité et unifier le discours

En clair avant tout changement, il est indispensable que les acteurs du territoire effectuent une communication publique sur le sujet. Cette dernière répond à deux objectifs : dans un premier temps anticiper les questions des habitants, et dans un second temps servir de support de réponse en cas de plainte.

Cette communication doit résulter d’un travail en transversalité des élus, des chargés des espaces verts et de l'office du tourisme, au cours duquel l’usager et le territoire sont placés au centre de la discussion pour produire un discours qui raisonne avec leurs identités.
L’association de tous ces acteurs est primordiale pour justifier que les modifications territoriales ne découlent pas d’une volonté arbitraire, mais bien d’une obligation légale et d’un projet vertueux.

L’écologie : un vecteur de clivage

Si, les nouvelles réglementations environnementales ont pour objectif de nous adapter au changement climatique ; il n’est pas rare que les habitants les perçoivent comme un retour en arrière ou une perte de qualité de vie. Quand s’ajoute l’utilisation de termes comme “écologie” ou même “vert” très utilisés par des groupes politiques et militants, les polémiques s’intensifient et se cristallisent. 

Il est donc nécessaire de porter une attention toute particulière aux termes utilisés et de choisir des termes fédérateurs pour s’affranchir d’une image politique qui risque de diviser. C’est d’ailleurs ce que la commune de Bozouls propose avec une communication plus terre à terre et en accord avec le territoire. L’équipe municipale s’est détachée des termes clivants et emploient des mots comme  “biodiversité” ou même "développement durable" qui en appellent plus au bon sens. Au-delà des choix sémantiques, il est intéressant de mettre en place des campagnes de communication ludiques et pédagogiques incarnant un esprit familial.

Les labels : un outil de persuasion indispensable

Si tous ces conseils permettent de concevoir une communication plus parlante au grand public, les participants ont rappelé le rôle primordial des labels. Ces derniers détiennent une réelle valeur ajoutée pour les communes car ils garantissent le respect d’un cahier des charges et de critères environnementaux au-delà des obligations règlementaires. Ils sont garants d’une légitimité et apportent du crédit aux actions communales. Enfin, ils sont de vrais outils pour entamer et structurer des démarches environnementales.

Ce débat a permis de mettre en lumière l’importance du local dans la communication territoriale. En effet, chaque commune est particulière et connait des spécificités propres qu’il faut intégrer pour comprendre sur quoi, pourquoi et comment informer ; et cela selon les besoins des habitants.

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